A Bourg Saint Andéol, le vin
et le patrimoine font partie
intégrante de l’histoire de la
ville. D’abord par les romains, puis sa
dimension religieuse, quand le Saint
martyre Andéol, considéré comme
l’évangélisateur du Vivarais, fut arrêté,
torturé et mis à mort par l’empereur
Septime Sévère en 208 après JC
avant d’être jeté au Rhône. Son corps
fut récupéré par une riche convertie qui l’enterra dans sa demeure
où la chapelle Saint Polycarpe sera
érigée plus tard. Son sarcophage est
aujourd'hui exposé dans l'église.
Bourg Saint Andéol est une ville qui
bénéficie également d’un riche patrimoine architectural et viticole, porté
par le syndicat local des Côtes du
Rhône Villages St Andéol. Il n’en fallait
pas plus à Guillaume Archambault,
Domaine de la Croix Blanche et président du syndicat local de Bourg
St Andéol, pour raconter cette belle
histoire à travers 11 magnums de
Côtes du Rhône Villages St Andéol
de différents millésimes, immergés
durant 6 mois dans les profondeurs
du Goul de la Tourne.
« Notre volonté est d’attirer l’attention sur l’AOC CdRV St Andéol qui
regroupe une vingtaine de vignerons, en valorisant ceux qui se sont
engagés dans la vente en bouteilles,
à savoir les 2 caves coopératives et les
9 vignerons indépendants. L’idée est
d’organiser 3 jours autour de l’AOC
avec en point d’orgue, une vente aux
enchères de ces magnums le 4 mai
prochain, lors d’une soirée de gala à
but caritatif au Palais des évêques.
Le repas réalisé par un chef étoilé
ardéchois sera pensé en accord avec
les CdRV St Andéol et d’autres vins
que nous produisons dans les trois
couleurs » explique le Président.
Découvrez le 4 mai prochain, le vin,
l’eau mystérieuse de la Tourne venue
des entrailles de la terre qui rejaillit
dans le parc du Château de Pradel,
la confrérie de la Saint Vincent, l’une
des plus vieilles des Côtes du Rhône
et une vente de Magnums qui porte
en elle l’histoire de chaque vigneron,
« Ces artistes du vin, qui chaque
année réalisent un nouveau millésime, à l’image d’un auteur, pour qui
chaque ouvrage est différent, même
si l’on reconnaît son style » précise le
président.
Pour habiller ces œuvres, les vignerons se sont rapprochés des artisans
de l’agence des métiers d’art de l’Ardèche. Ils ont ainsi confié la réalisation
de leurs écrins en bois à un menuisier
et de leurs coiffes à un orfèvre, pour
le parer d'étain.
Après un vieillissement de 6 mois
dans une eau à température
constante de 13°, dans le noir et le
silence, à une pression de 2 bars
due à la profondeur d'immersion de
12m suivant le débit de la Tourne, les
magnums feront surface. A l’instar
des Hospices de Beaune, ils seront
vendus au profit d’une action caritative. Pour les vignerons ardéchois
ce sera en lien avec les métiers de
la restauration. « Nous souhaiterions
travailler en partenariat avec l’école
hôtelière pour accompagner un
jeune dans son projet professionnel »
conclut Guillaume Archambault.