[Estézargues] Les vignerons inaugurent leur nouvelle cave

[Estézargues] Les vignerons inaugurent leur nouvelle cave

Modifié le 11/05/2022

Après 4 ans de travaux, les vignerons d’Estézargues apprécient leur nouvel outil de travail entièrement repensé pour plus de confort et de souplesse. Avec ses deux quais de réception, une batterie de cuves calibrée pour permettre aux 11 apporteurs principaux de signer leur domaine dans de bonnes conditions, une capacité de stockage portée à 53 000 hl, un chai à barriques, une salle de dégustation dédiée aux acheteurs et à la presse spécialisée, un caveau conçu pour l’accueil du public et des groupes, les vignerons d’Estézargues franchissent un nouveau cap.
Entourés des 32 coopérateurs, de Denis Guhtmuller, président du Syndicat des Côtes du Rhône, d’un parterre d’élus, dont le sénateur Denis Bouad, de Magali Saumade, présidente de la Chambre d’agriculture, Frédéric Vincent, président, est revenu sur l’histoire de cette structure atypique qui a évolué au fil du temps.
Le conseil d’administration est fondé en 1957 au lendemain du gel des oliviers, la cave est édifiée en 1965. Depuis, les vignerons n’ont
cessé de se remettre en question. C’est ce qui fait le succès de cette cave coopérative si particulière, reconnue de tous comme étant un modèle de réussite tant sur le plan qualitatif que commercial.
En 1987, avec l’arrivée de Jean François Nick à la tête de la cave, s’ouvre une nouvelle ère. Celle où les intrants disparaissent des vinifications. Les fermentations se font désormais sans sulfite.
« Nous étions précurseurs, précise Frédéric Vincent qui aujourd’hui est fier de cette direction prise il y a 35 ans. Dès 1996, nous avons réduit notre impact dans les vignes en limitant l’emploi des produits phytosanitaires et en 2000, nous avons signé la charte Terra Vitis. Une démarche de progrès qui s’est encore accentuée avec les conversions en bio en 2002. Aujourd’hui 51 % de la récolte est labellisée bio, elle sera de 70 % d’ici 2 ans. »
Des vins de domaine, une gestion familiale menée par des vignerons conscients que le futur de la viticulture passe par des vins
sincères… les coopérateurs restent sereins dans un marché en tension. « Des 4 000 hl de la première récolte aux 28 000 hl de 2021,
nos aînés nous ont légué un outil de travail que chaque génération a fait évoluer pour être aujourd’hui avec ses 10 salariés une entreprise qui vend quelque 2 millions de cols en France et à l’étranger »,
conclut Frédéric Vincent.
Christian Conil