Estelle Tatat et Michael Jaume
forment la nouvelle équipe à la
tête de la cave La Vinsobraise.
La première comme directrice, le
second comme président. L’une et
l’autre connaissent bien l’univers de
la coopération. Estelle Tatat arrive
des Costières de Nîmes où elle a été
directrice de la cave de Gallician,
jusqu’en 2020. Elle s’installe ensuite
à son compte pour intervenir auprès
de différentes structures. « Cela a
duré trois ans et j’ai souhaité retrouver le milieu de l’entreprise. Je savais
que la cave était une belle structure,
cela faisait partie de mes critères de
choix. Je connaissais la région pour
avoir travaillé à Tulette, il y a une
quinzaine d’années, au début de ma
carrière » explique la jeune femme.
Michael Jaume lui, exploite les terres
familiales situées à Vinsobres et
Mirabelle, soit 40 hectares de vignes
et 4,5 hectares d’oliviers. Il est coopérateur à La Vinsobraise et Vignolis.
Il fut président de l’ODG Vinsobres,
membre du conseil d’administration de la cave, avant de faire une
longue pause et de succéder à Pierre
Bonnefoy en février dernier. « Nous
avons hérité d’une structure saine,
que ce soit au niveau des bâtiments
que du matériel de vinification. Nous
souhaitons continuer à l’entretenir.
Notre objectif est que nos vignerons
vivent décemment » assurent les responsables. Ils sont 150 apporteurs
venant de cinq communes, pour une
production de 85 à 95 000 hectolitres. L’AOC Vinsobres représente 10
% du volume et 45 % de l’appellation.
Adhérente à l’Union des Vignerons
des Côtes du Rhône, la cave commercialise une partie vrac au négoce,
le conditionné alimente la GMS à
hauteur de 1 200 000 bouteilles en
2023 et 300 000 pour le marché traditionnel, CHR et caveau. Ce dernier
profite d’une belle situation sur un
axe touristique.
Des projets en réflexion
Pour la nouvelle directrice, « Beaucoup de choses ont été faites
en termes d’innovations produits et
de marketing mais aujourd'hui, on
doit capter de nouveaux marchés,
notamment auprès d’une clientèle
plus jeune qui recherche des choses
un peu différentes. On va réfléchir à
cette adaptation, en jonglant entre
l’histoire et l’évolution » analyse
Estelle Tatat.
D’autres aspects vont s’inviter à la
table de travail : le dossier d’accession du blanc déposé à l’INAO, les
incidences du changement climatique sur le vignoble, l’œnotourisme,
les salons particuliers, le développement de la boutique en ligne et des
réseaux sociaux…
L’équipe est prête !